L’âge légal de départ à la retraite va passerer de 62 ans à 64 ans et la durée de cotisation de 42 à 43 annuités, pour pouvoir bénéficier d’une retraite à taux plein. Depuis 1993, c’est la 8ᵉ reforme sur les retraites qui vise à nous faire travailler plus longtemps tout en baissant le montant des retraites. Jusqu’en 2003 la retraite était encore à 60 ans avec 37.5 annuités cotisées.
Pourquoi la réforme nous concerne ?
À la sortie de leurs études de nombreux.ses étudiant·e·s se retrouvent au chômage. Avec cette réforme les travailleur.se.s partiraient à la retraite plus tard et le taux de chômage chez les jeunes augmenterait. C’est pourquoi il faut travailler moins pour travailler tou.te.s.
Pour arriver à 64 ans à une retraite à taux plein il faudrait commencer notre cotisation à 21 ans.
Les études devraient être un moyen de grandir, apprendre, se tromper et se réorienter mais avec cette réforme il faudrait favoriser des études courtes et rentables. Mais les métiers qui nécessitent moins d’étude, sont souvent plus dur et entraînent une espérance de vie réduite. Cette réforme n’est donc bénéfique pour personne !
Une réforme inégalitaire
Cette réforme met en contribution les pauvres tout en épargnant les riches qui ne cessent de s’enrichir. Le gouvernement de Macron est au service des plus riches, il dit faire cette réforme pour avoir des retraites pour les prochaines générations mais l’argent il y en a chez les plus grandes fortunes françaises.
De plus, la réforme des retraites est une réforme sexiste, car elle renforce les inégalités de genre. En effet, les femmes sont plus souvent employées dans des emplois précaires, à temps partiel, elles ont des carrières plus courtes et des salaires plus bas, ce qui signifie qu'elles ont des pensions de retraite plus faibles (en moyenne 40 % de moins que les hommes).
Enfin, l'espérance de vie a effectivement progressé (79,7 ans pour les hommes et 85,6 ans pour les femmes en 2019). Mais l'espérance de vie en bonne santé n’est que de 64,4 ans pour les hommes et 65,9 ans pour les femmes, soit 1 ou 2 ans après le départ à la retraite.
L'utilisation de procédés antidémocratique par le gouvernement
Depuis les élections d’avril 2022 Élisabeth Borne a eu recours 12 fois au 49.3. L’article 49.3 permet au gouvernement de faire passer le texte de loi, sans le faire voter. Le 49.3 n’aurait pas posé autant de problèmes s’il n’avait pas été utilisé à outrance. Aujourd’hui, la grande majorité des Français·e·s est opposée à la réforme des retraites (93 % des actifs). La réforme des retraites a été bloqué au Sénat et l'Assemblée Nationale ne c'est jamais prononcée dans un vote. Elisabeth Borne a révélé « On ne peut pas faire de pari sur l'avenir de nos retraites », c'est donc par peur de ne pas avoir la majorité qu'elle et son gouvernement ont eu recours 49.3 le jeudi 16 mars 2023. Nous assistons alors à un passage en force de Macron, malgré le non-consentement évident des Français·e·s et des député·e·s.
C’est une profonde atteinte à la démocratie, puisque le gouvernement à faire passer une loi, en ignorant le refus du peuple.
Les vrais besoins des jeunes
ignorés par le gouvernement
Aujourd’hui, le gouvernement parle de rendre le SNU (« Service National Universel », qui remplace le service militaire depuis Chirac) obligatoire pour tou.te.s. Or, mettre en place ce système, c’est ignorer les vrais besoins de la jeunesse. En effet, le coût du SNU s’élève à 2 milliards d’euros. En comparaison, le repas à 1 € aux étudiants qui a été refusé par l’Assemblée Nationale coûtait 60 millions d’euros. Ceux qui refuseraient de se rendre au SNU seraient d’ailleurs défavorisés sur Parcoursup.
Rendre le SNU obligatoire est donc la preuve de l’ignorance du gouvernement sur les vrais besoins des jeunes aujourd’hui ; avec son budget, il pourrait apporter des aides aux étudiants, ouvrir des places en université, ainsi que des aides aux écoles et aux lycées.
De plus, Parcoursup est un système gérant l'admission des étudiants dans l'enseignement supérieur, mais ce système est injuste pour les étudiants qui ont des difficultés à l'école ou qui viennent de milieux sociaux défavorisés, car il favorise les étudiants les plus aisés.
Pourquoi est-ce qu’on fait un blocus ?
Vous n’êtes pas sans le savoir, bloquer un lycée est un acte illégal. Cependant, si nous arrivons à son recours, c’est que nous n’avons plus le choix. Aujourd’hui, la jeunesse est complètement oubliée par le gouvernement dans leurs réformes anti-sociales, dans le système du bac avec des épreuves de spécialités au mois de mars, ou des nombreuses inégalités créées par Parcoursup. Nous ne pouvons pas les laisser avancer sans réagir, c’est pourquoi il faut exprimer, au même titre que les millions de personnes en manifestation, ainsi que les autres lycées bloqués, notre désaccord face au creusement des inégalités créées par leurs réformes.